lundi 23 juillet 2007

Situation actuelle de la ville

Wervicq-sud (Zuid-Wervik en flamand) est une petite ville frontalière avec la Belgique, située dans le département du nord de la France à 15 kilomètres au nord de Lille et à 20 kilomètres au sud est d'ypres.
La ville a été divisée en deux sous Louis XIV en 1667 puis rattacher définitivement à la France en 1820. Elle a donc une histoire commune avec sa jumelle belge : Wervik

Préhistoire

Antiquité (des premières civilisations jusqu'à la chute de l'Empire romain occidental en 476)

  • Les Celtes Ménapiens
Les Ménapiens (menapii) étaient un peuple germanique de la Belgique originaire du Jutland (Danemark) et de la Frise (Pays-bas). Ils investissent la région au II° siècle avant Jésus christ en apportant avec eux leur langage, ancêtre du Flamand. Ils sont mentionnés par César dans le De Bello Galico et il situe leur territoire dans les marécages longeant la bande côtière de la mer du nord.


(César, De bello gallico, VI, 5-6)

[…] Erant Menapii propinqui Eburonum finibus, perpetuis paludibus silvisque muniti, qui uni ex Gallia de pace ad Caesarem legaots numquam miserant. […] Ipse cum legionibus expeditis quinque in Menapios proficiscitur. Illi nulla coacta manu loci praesidio freti in silvas paludesque confugiunt suaque eodem conferunt. Caesar partitis copiis, cum Gaio Fabio legato et Marco Crasso quaestore celeriterque effectis pontibus adit tripertito, aedificia vicosque incendit magno pecoris atque hominum numero poitur. Quibus rebus coacti Menapii legatos ad eum pacis petendae causa mittunt. Ille obsides accipit.

« […] Près du pays des Eburons, derrière une ligne continue de marécages et de forêts, vivaient les Ménapes, le seul peuple de la Gaule qui n’eût jamais envoyé d'ambassade à César pour traiter de la paix. […] Quant à lui, avec cinq légions sans bagages, il se dirige vers le territoire des Ménapes. Ceux-ci, sans rassembler de troupes, confiants dans la protection que leur offrait le pays, se réfugient dans les forêts et les marécages, et y transportent leurs biens. César partage ses troupes avec son légat Caïus Fabius et son questeur Marcus Crassus, fait jeter rapidement des ponts et pénètre dans le pays en trois endroits : il incendie fermes et villages, prend beaucoup de bétail et fait de nombreux prisonniers. Les Ménapes se voient contraints de lui envoyer des députés pour demander la paix. Il reçoit leurs otages. »


Il est possible qu'il confondait avec l'estuaire de l'Escaut. César et Tacite mentionnent Les Ménapiens et les Morins souvent ensemble. Il est probable que les deux peuples s'entendaient bien. La conquête de cette région par l'envoyé de Rome s'acheva en huit ans dans les années 50 avant Jésus Christ. On retrouvait également des Ménapiens dans le Nord Est de l'Irlande. La civitas des Ménapiens était organisé autour de l'oppidum de Cassel, en territoire Morin. Le nombre d'habitants peut être estimé à 75000 milles personnes et leur milice à 5000 ou 6000 milles soldats.

Première possibilité: deux mots celtiques mel et apa. Tout deux signifiaient eau. Ceci s'explique par l'omniprésence de l'eau dans les marécages où les ménapiens s'établissaient. Le mot Ménapien désigne donc un habitant des marécages et terres humides.
Deuxième possibilité: deux mots germaniques: Mène + aap. Mène, mesnil, était une grande maison, salle, dans le village, parfois appelé 'maison du chef', où les gens du village se réunissaient. Là, ils pouvaient suivre des procès, voter pour leur chef, s’informer par exemple quant à la guerre, etc. Aap est un mot germanique signifiant ‘suiveur, élève, amodiataire, imitateur’ (plus tard : singe). Le mot indiquerait donc une organisation sociale : ceux qui s’organisent dans un mesnil. Cette organisation sociale était probablement pratiquée dans tout le monde celtique.

Leur territoire s'étendait autour de Gand. Cette zone de peuplement coïncide aujourd'hui avec la province de la Flandre orientale (Belgique), tout en s'étendant au nord jusqu'à l'embouchure de l'Escaut (la grande partie de Zeeuws Vlaanderen moderne). César mentionne des Ménapiens au nord des Eburons (au nord de la province moderne du Limbourg belge) , mais là, il s'agit probablement d'un autre peuple sans nom spécifique, ayant les mêmes mœurs. Le paysage se comparait à celui d'aujourd'hui (sans villes): très plat, fermes, champs, haies, et peu de marais (sauf au nord), forêts limitées. Les sol est en général sableux. Les vallées, grandes forêts et marécages mentionnés par César sont probablement de son invention comme excuse pour le fait que le génocide commandé par lui-même n'avait pas 'réussi'!
La langue des Ménapiens à probablement été préservée dans le dialecte moderne que l'on trouve dans toute la province moderne. Ce dialecte se distingue clairement de tous les autres dialectes dans le groupe linguistique néerlandais.

Les Ménapiens étaient sédentaires et vivaient de l'élevage et de l'agriculture. Ils n'avaient pas des villes, mais préféraient vivre disséminés, dans des hameaux, ou fermes. Quand il y avait danger d'inondation, des propriétés furent bâties avec des cours à demi enterrées en haut de tertres de glaise ou de sable, appelés "Donken" (dunes de rivière).

Ce sont donc d'abord les Celtes qui se sont installés sur les bords de la Lys parmi les premières peuplades connues. Il est fort probable qu'ils choisirent ce lieu car le passage de la rivière, à l'époque sauvage et marécageuse, était moins large et mieux adapté à la traversée et que la proximité d'un petit mont (rare dans la région) de 93 m de hauteur appelé "la montagne de Wervicq-sud" surplombe la vallée et offrait un lieu de défense stratégique et de refuge adapté en cas d'inondation dues aux crues.Nous pouvons penser qu'il devait y avoir une communauté importante implantée à cet endroit pour plusieurs raisons :
  1. La qualité de sa terre
  2. La proximité de la Lys
  3. La proximité d'un mont "la montagne de Wervicq-sud" qui culmine à 93 m
  • Les Romains
Puis en l'an 58 avant Jésus Christ commença la conquête de la Gaule qui dura 8 ans par le consul Caius Julius Caesar.
C'est à cette période que les romains installèrent un camp romain non loin d'un hameau de Ménapiens. Nous devons exclure le choix d'une ville puisqu'il est incompatible avec leur mode de vie. Même si il devait certainement y avoir une densité plus importante d'habitant par rapport à d'autres hameaux de la tribu grâce aux conditions de vie meilleures, c'est avant tout le relief et les obstacles naturels qui ont joué dans le choix de l'emplacement du camp qui n'a d'ailleurs jamais été découvert. Il est fort probable qu'il ait été installé sur ce fameux mont appelé "la montagne de Wervicq-sud"offrant ainsi un double défense naturelle : la rivière et l'altitude du lieu.

Les romains appelèrent la petite bourgade "Viroviacum", mot issu du gallo romain dont l'origine celtique, "vérôvos" veut dire "excellent". Peut être due à la qualité de la terre.
On trouve une autre explication également sur l 'origine de du nom du petit hameau. Elle viendrait du mot Virovios qui veut dire héroïque, courageuse en langue celtique et qui aurait été le nom d'un chef local et de la petite tribu qui l'entourait.
On trouve trace de Wervicq, Wervik, Vironimo ou Viroviacum sur les cartes romaines car elle se trouvait sur la voie romaine menant de Cassel (Castellum Menapiorum) à Tournai (Turnaco).

Ainsi, est sitée, Viroviacum sous le nom de Vironimo sur les tables de Peutinger ou Table Théodosienne qui est le document le plus connu qui nous soit parvenu.
C'est en fait la copie, faite par un moine alsacien d'une abbaye de Colmar au XIIIe siècle, d'un document établi à partir d’une fresque sur le mur d'un portique de Rome au début du IIIe siècle par Castorius. Ce document pourrait être également une copie de la carte de l'Empire d'Aggripa destinée à son beau-père, l'empereur Aguste . Donnée à l'humaniste Konrad Peutinger, elle est aujourd'hui à la bibliothèque de Vienne, en Autriche. En 11 feuillets (6,80 m sur 0,34 m au total), la Table représente le monde connu de l'époque, de l'Angleterre à l'Afrique du Nord et de l'Atlantique à l'Inde.

Mais aussi dans l'itinéraire d'Antonin (en latin Itinerarium Antonini Augusti) qui est un guide de voyage de la Rome antique, on retrouve la trace de viroviacum. Ce guide recense les villes-étapes de l’Empire romain, et les distances les séparant. Il nous est connu par vingt manuscrits, qui vont du VIIe au XVe. Il ne comporte pas de représentation cartographique. Il couvre une grande partie du monde romain, mais pas la totalité, sans que l’on sache pourquoi. Son titre induit en erreur. Dans son état actuel, il ne date pas du règne de l’empereur Antonin le Pieux, mais plutôt de de la fin du IIIe, c’est-à-dire du règne de l’empereur Dioclétien. Il est cependant probablement issu de l’enquête demandée par Jules César et menée à bien par Auguste Malgré les nombreuses erreurs qu’il comporte, surtout de chiffres, et qui en rendent l’usage délicat, c’est une source très précieuse sur la géographie de l’Empire, à cause de la rareté de telles sources.
On ne sait pas non plus avec certitude quel était son usage. Il ne semble pas destiné aux voyageurs privés, mais il pourrait s’agir d’un recueil de « mansiones » comportant des greniers où l’on stockait des approvisionnements. Certaines parties pourraient correspondre à des routes du cursus publicus ou à des voyages impériaux particuliers. Il décrit des trajets, plutôt que le tracé de voies romaines sur toute leur longueur.


Au Moyen Âge (de la chute de l'Empire romain jusqu'à la fin du XVe siècle)

Epoque moderne (de la fin du XVe siècle à la Révolution française)

Epoque contemporaine (depuis la Révolution française).

Grande guerre 1914-1918